Le blog de Thomas Bizut

Quand une partie du corps, ou un objet qui l’évoque se charge d’une symbolique amoureuse, et devient indispensable à l'activité érotique, on parle alors de Fétichisme. Dans L’enfance d’un chef, Jean-Paul Sartre écrivait : “Tout peut être objet de désir sexuel, une machine à coudre, une éprouvette, un cheval, un soulier.” Le fétichisme nous renvoie au culte et à l’adulation.
Le fétichiste sexuel transforme un objet en objet de culte, si celui-ci le renvoie à une expérience érotique. Il y a différents degrés dans le fétichisme, cela peut aller d’un goût pour certains accessoires ou une préférence érotique pour une partie du corps, à une sorte d’addiction, dès lors, les relations sexuelles ne sont possibles qu’en présence du fétiche, ou même prennent le fétiche comme partenaire sexuel...

Le fétichisme semble donner plus d’importance à l’objet de son culte qu’à la relation avec l’être humain... Si votre partenaire adule votre chevelure, et seulement elle, cela donne l’impression de ne pas exister totalement, on se sent en quelque sorte morcelé, ou réduit à l’état d’objet...
Le fétichisme nous renvoie aussi à des comportements d’enfant, centré sur sa propre expérience, vivant dans un monde un peu à part. Le “doudou”,ou le “nounours” sont des fétiches, ils symbolisent une présence adulte chaleureuse, affectueuse et rassurante.
Le fétiche permet de réduire l’objet de l’attachement, qui devient ainsi aisément manipulable, tandis que l’être aimé peut aussi indirectement engendrer de la peur: peur de ne pas être à la hauteur de ses exigences, peut d’être rejeté, etc...

Même si l’aspect sexuel n’est pas directement explicite, le fétichisme apparaît le plus souvent porteur d’une forte dimension érotique. En effet, le fétichiste attribue à des objets les plus divers une valeur érotique réelle. Le fétiche représente alors un fantasme à l’état brut, puissant stimulant du désir.

Mar 24 fév 2009 Aucun commentaire